CORRE Nicolas

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Thèse soutenue le 4 décembre 2014 :

Le sacrifice sanglant permet la communication entre les hommes et les dieux par le biais d’une offrande comestible. Si cette pratique est au centre de la piété romaine, un certain nombre de rites s’en éloigne. Aussi, depuis le milieu du XIXe siècle, les chercheurs ont-ils distingué dans la religion publique des rites dits magiques d’autres considérés comme plus religieux. Avec le réexamen récent de la notion de magie, cette opposition a tendu à s’estomper sans que l’on ait gagné en clarté. Pour désigner les rites qui échappent au modèle sacrificiel (comme les Lupercalia, les Robigalia, Tacita muta, la deuotio, les «sacrifices» humains), les manuels récents utilisent des termes vagues – «étranges», «bizarres». – sans expliciter plus avant ce qui caractérise ces cérémonies. Ce mémoire de doctorat interroge ce flou taxinomique. Nous avons choisi d’appeler paradoxaux les rites par lesquels un être vivant est séparé du monde profane, mais avec plus ou moins d’écarts rituels par rapport au rite de sacrifice sanglant posé en doxa. Pour mieux comprendre la signification de ces pratiques paradoxales, l’outil interprétatif mis en œuvre est celui des «rites de passage». L’exploitation des différentes modalités de circulation entre le monde des hommes et celui des dieux permet de proposer une classification raisonnée de ces rites dits étranges. 1. Certains mettent en scène, sur le modèle sacrificiel, l’interaction entre les hommes et les dieux. 2. D’autres insistent davantage sur la distance qui doit séparer les deux mondes. 3. Enfin, un dernier type de rites établit, avec la collaboration des dieux, des relations entre Rome et un ʿAilleurs’ marginal

Sous la direction de Nicole BELAYCHE (EPHE, 5eme section)

 

CORRE Nicolas
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