P a l é o g é n é t i q u e e t M é g a l i t h e s ,
s u r l a f a ç a d e a t l a n t i q u e d e l ’ E u r o p e .
Jeudi 5 mai 2022, à Rennes
Amphithéâtre de la MSHB
2 avenue Gaston Berger, Rennes
L’apport des analyses isotopiques ou paléogénétiques a considérablement modifié, ces dernières années, l’état
des connaissances en archéologie, concernant des sujets aussi variés que la biologie des populations hu-
maines du passé, leurs caractéristiques physiques, leurs migrations, Etc. Pour la période du Néolithique, l’ap -
port de la paléogénétique a notamment permis de mieux cerner certains aspects de la néolithisation en Europe
occidentale, ou la diffusion des vases campaniformes sur sa façade atlantique vers la fin de cette période, par
exemple. En contexte funéraire, cette nouvelle discipline ouvre des pistes d’interprétation jusqu’à présent inac-
cessibles, par exemple quant aux modalités de recrutement dans la sépulture. La question est récurrente pour
ce qui concerne les chambres sépulcrales mégalithiques, avec de nombreuses implications quant aux modèles
d’organisation sociale que l’on prête à ces populations. Stratégies matrimoniales et liens de parentés restent
cependant des liens essentiellement culturels, que l’on ne saurait réduire seulement en termes biologiques : de
rares études actualistes concernant les populations qui aujourd’hui encore déposent leurs morts dans de coffres
mégalithiques, comme en Indonésie par exemple, offrent de ce point de vue un contrepoint tout à fait essentiel.
Comparée à d’autres pays européens, la France a un peu souffert jusqu’à ces dernières années d’un déficit
dans le nombre d’études engagées en paléogénétique, alors que sa façade atlantique focalise désormais un
peu toutes les attentions tant de la part de nos collègues britanniques que pour ceux qui travaillent par ailleurs
sur la péninsule Ibérique. L’objet de ce séminaire sera aussi de faire se rencontrer différentes équipes internatio-
nales qui travaillent sur ce thème, et leur permettre d’échanger, ainsi que d’éveiller l’attention de nos collègues
archéologues sur l’intérêt scientifique d’une telle démarche